• Lutter contre l’antisémitisme et le percevoir ne suffit pas à comprendre les questionnements, vécus, organisations juives. Ca ne suffit donc pas à entrer réellement en solidarité avec les juifs.
  • Le 7 octobre 2024, ce qui l’a précédé en Israel/Palestine comme ce qui l’a suivit là bas, remet en cause le sionisme (de mon point de vue). En tout cas la séquence de violence et politique a remis entre autre la question du sionisme au coeur des débats depuis.(De mon point de vue trop pour être efficace politiquement contre les crimes commis là bas, trop mal et de manière extrèmement shématisée, renforcant la radicalisation, les propagande de guerre et les racismes antipalestinien et antiarabe et l’antisémitisme)
  • La question du sionisme est intimement liée et aux violences/système d’oppression vécu par les palestiniens et aux possibilités de vie juive. Qu’on le veuille ou non nos deux peuples sont maintenant liés. Et donc l’émancipation des violences qu’on vit l’est. Qu’on le veuille ou non il est impensable de réfléchir au sionisme, peu importe la position, sans l’analyser parmi les perspectives historiques ou présentes d’existence, de survie et de sécurité, d’autonomie et peut être de libération juives, et donc aussi dans le cadre de leurs limitations historiques et présente. (Qu’on le veuille ou non, peu importe la position, il est impensable de réfléchir au sionisme sans l’analyser dans le cadre du conflit israelo palestinien /israelo-arabe, ou sans les violences systémiques vécues par les palestiniens dans le cadre de la colonisation israélienne et de la nakba. Et donc sans les questions d’existence, de survie et de sécurité, d’autonomie et peut etre de libération palestinienne. Ce ne sera par contre pas l’objet de cette réflexion, mais probablement d’un post où je chercherais à amplifier des voix palestiniennes)
  • Je ne vais pas donner de définition du sionisme ou position sur le sionisme tout de suite.
  • Depuis l’explosion de l’antisémitisme suite au 7 octobre et encore plus depuis l’arrivée au pouvoir de Trump, on assiste à la fin de l’exeptionalisme américain.
  • Depuis les années 2000 l’augmentation des violences antisémites en france, les juifs sont forcé à se requestionner sur comment l’eviter ou vivre avec.
  • J’ai ici seulement parlé d’Israel et des Etats Unis parce que la majorité des juifs vivent dans un de ces deux pays, et de la france parce que j’y vis, j’y ai grandit et j’ai la nationalité. De ce que je sais, les dynamiques dans les pays d’europe de l’ouest sont sensiblement similaires à celles en france, en france c’est peut être encore plus exacerbé.
  • Autrement dit la question juive se repose, d’une nouvelle manière. Dans la préface au livre collectif ‘Law, politics and morality in judaism’, Michael Walzer explique que la question juive est en somme : ‘Quel espace politique y a-t-il pour les juifs dans le monde moderne ?’ et conclue qu’il y a deux réponses humaines à cette question : la citoyenneté dans des états démocratiques inclusifs et la souveraineté dans ’la terre d’Israel’. Walzer conclue que ces deux réponses d’émancipation des juifs sont réalisée et que maintenant se pose la question de comment renouveler la vision morale, légale et politique juive qui a du jusque là s’adapter aux conditions de vies juives avant : ne jamais avoir vraiment de droit politique ou d’assurance de pouvoir rester, être quelque part sans patrie. Aujourd’hui la citoyenneté n’est pas remise en cause (encore que civitas a bien osé) mais des états démocratiques inclusifs (et dans lesquels les juifs sont en sécurité), ça commence à être vraiment mis à mal. Aujourd’hui la souveraineté d’israẽl n’est pas réellement en danger, mais d’une part à quel prix est elle maintenue dans l’état actuel de la politique Israélienne ? D’autre part elle est quand même massivement remise en cause publiquement. La multiplicité d’ouvrage récents sur l’antisémitisme ou la question juive et l’obsession malsaine des différents partis politiques avec nous, montre bien que les réponses apportées aux 20e siècle sont insuffisantes ou dépassées.